Lauréats du Grand prix
du Maire de Champignac 1998

 

34 candidats se sont disputé le Grand prix du Maire de Champignac 98.
En date du 12 décembre 1998, le Jury du Grand Prix du maire de Champignac a décerné les prix suivants:

Champignac d'Or 1998: Jean de Preux, journaliste, pour:
«Après une longue traversée du désert, ils (les verts) sont en passe de sortir la tête de l'eau.»

Champignac d'Argent: Eliane Rey, présidente du Conseil Communal de Lausanne, pour:
«Je remercie Madame Tauxe-Jan, qui a rempli plusieurs casquettes ce soir.»

Mentions spéciales:
Mention Apnée: Eric Golaz, rescapé de la noyade, pour:
«...je me souviens d'un jour où je suis resté accoudé plusieurs minutes sans bouger au bord de la piscine. Ma femme m'a demandé ce qui se passait et je lui ai répondu: "Je pense au Parti radical..."»

Mention Regrets: Boris Senff, critique littéraire et ami des bêtes, pour:
«La femme n'est plus considérée comme un animal domestique.»

Mention Bord du Gouffre: Pascal Couchepin, soi-même, pour:
«On est à un moment dramatique, mais il ne faut pas dramatiser les choses.»

Mention Reliques: Gilbert-Auguste Kaenel, directeur du Musée d'Archéologie de Lausanne, pour:
«À force de faire parler les vestiges, on se pose des questions sur soi-même.»


Candidats et citations

Candidat n° 1

«Le silence des anciens toxicomanes étonne: hors d'affaire et interrogés isolément, ils témoignent de l'horreur que représentait pour eux l'héroïne, et de l'irresponsabilité qu'il y aurait eu à leur en donner.»

Éric Rochat, conseiller aux États libéral, in Forum libéral, août-septembre 1997

Candidat n° 2

«On est à un moment dramatique, mais il ne faut pas dramatiser les choses.»

Pascal Couchepin, soi-même, supra TSR1, 12 octobre 1997, à 12h07

Candidat n° 3

«Faire partie d'un Exécutif ou d'un Législatif implique et oblige le respect de son engagement envers sa Communauté.
Tout futur élu ne devrait jamais l'oublier si un jour il ne veut pas se trouver responsable des modifications structurelles et politiques que certains "groupusculs" [sic] cherchent à imposer par de simplistes ambitions en regard d'un passé peu glorieux qui n'a pas laissé de souvenirs dont on aimerait se targuer.»

Pierre Scheidegger, réd. responsable, in Savigny 1998-2001 demain, octobre 1997

Candidat n° 4

«Et l'on s'est abondamment gargarisé de cet oeuf de Colomb des temps modernes...»

Michel Rime, athlète de la glotte, in 24 Heures, 13 novembre 1997

Candidat n° 5

«Cette mesure doit permettre une entrée progressive à l'école, diminuant ainsi fortement la concentration des élèves d'abord à la porte de l'école, ensuite aux vestiaires lieux où la promiscuité rend difficile souvent l'enlèvement des gants et moufles, vestes, manteaux, écharpes et bonnets, l'enlèvement des chaussures et la mise des pantoufles.»

P.-H. Evard, directeur des écoles de Corsier, Corseaux, Chardonne et Jongny, in Circulaire aux parents, 14 novembre 1997

Candidate n° 6

«Avec 1 abstention et pour ainsi dire à la majorité, le Conseil, au vote, accepte à l'unanimité la résolution de...»

Jacqueline Ulm, rédactrice, in Bulletin du Conseil communal de Lausanne, séance du 15 avril 1997

Candidat n° 7

«Aujourd'hui, dans sa tour d'argent, la Saint-Galloise fait partie des meubles. Dictatrice au sourire éternel, elle règne sans partage. On lui cherche désormais des rivales. Melbourne Park tourne des yeux de chimère vers la famille Williams.»

Jean-Daniel Sallin, open d'Australie, in 24 Heures, 21 janvier 1998

Candidat n° 8

«Après une longue traversée du désert, ils (les verts) sont en passe de sortir la tête de l'eau.»

Jean de Preux, journaliste, supra RSR1, 2 février 1998, vers 12h40

Candidat n° 9

«Est-ce que c'est un coup de pétard mouillé?»

Pascal Decaillet, journaliste, supra RSR 1, 4 février 1998, vers 12h35

Candidate n° 10

«Je remercie Madame Tauxe-Jan, qui a rempli plusieurs casquettes ce soir.»

Eliane Rey, présidente du Conseil Communal de Lausanne, séance du 10 février 1998, vers 21 heures

Candidate n° 11

«Vous n'avez pas oublié le dogme et ses prêtresses, les Simone, Betty, Kate et Gisèle que nous admirions tant, que nous lisions et dévorions à la barbe de nos malheureuses aïeules en esclavage.»

Anne Rivier, féministe pile-poil, in Domaine Public, 22 janvier 1998

Candidat n° 12

«Je suis persuadé que les récentes élections communales ont changé profondément la donne dans l'Ouest: ce qui était jusqu'ici impossible avec Renens va le devenir.»

Jean-Jacques Schilt, syndiq de Lausanne, in Le Nouveau Quotidien, 30 décembre 97

Candidat n° 13

«On est inquiet, comme mû par un pressentiment. Chacun y va de sa solution. Les conseils fleurissent pour aider le chômeur, soit à tricher, soit à le soutenir dans ses recherches avec des méthodes souvent dépassées par le temps. Les revues se spécialisent, les émissions de radio et de T.V. aussi. Chacune a la même prétention: celle d'apporter la solution miracle. On croit rêver. Et pendant ce temps, les condamnés au chômage cherchent désespérément. Ils n'en finissent pas de chercher.
Lorsqu'un discours atteint cette désolante stérilité, il ne lui reste plus qu'à être l'occasion d'une affirmation. C'est cette affirmation qui légitime ces quelques propos. Seul choix: dire "je" et le dire à "tu", c'est-à-dire à celle ou celui qui s'interroge. Je te le dis non pas parce que je le sais (qui sait quoi sur le sujet?), mais parce que j'ai envie de te dire, qui que tu sois, demandeur d'emploi ou gouvernement, chef d'entreprise ou employé, cadre de plus de 50 ans ou jeune diplômé.»

Michel Pittet, syndic de Froideville, discours du 1er août, in Froideville Informations, août 1997

Candidat n° 14

«...je me souviens d'un jour où je suis resté accoudé plusieurs minutes sans bouger au bord de la piscine. Ma femme m'a demandé ce qui se passait et je lui ai répondu: "Je pense au Parti radical..."»

Eric Golaz, rescapé de la noyade, in 24 Heures, 13 février 1998

Candidat n° 15

«Chaque année, la Suisse passe à côté d'une bonne dizaine d'incontournables, sinon plus.»

Thierry Jobin, critique kinésigraphique, in Le Temps, 18 avril, 1998

Candidat n° 16

«Soyons sérieux: l'ouverture est la seule issue possible. Mais jouons-la dans les deux sens. Car le sens unique mène droit au cul-de-sac.»

Neil Ankers, directeur de la Chambre genevoise d'agriculture, in Le Courrier, 28 février 1998

Candidat n° 17

«Le lancement d'un nouveau journal représente une chance de renouveau extraordinaire.»

David de Pury, lui-même chance de renouveau que la Suisse n'a su saisir, in Le Temps, 18 mars 1998

Candidat n° 18

«La police y trouve 74 personnes. De jeunes hommes célibataires, parmi lesquels une seule femme.»

Yelmarc Roulet, fin limier, in Le Temps, 2 avril 1998

Candidat n° 19

«Pinchas Steinberg connaît sa partition, mène l'orchestre avec brio dans les passages tumultueux (à la manière de George Solti qu'il rappelle un peu dans ses gestes et, vu de dos, dans sa physionomie).»

Jacques Nicola, mélomane et pygeonomiste, in Le Courrier, 16 avril 1998

Candidat n° 20

«24 Heures, qui est le quotidien au plus fort tirage de Suisse romande, se trouve aujourd'hui à la veille d'importantes transformations touchant tant au fond qu'au contenu.»

Candidature collective de la rédaction, qui touche le fond, in 24 Heures, 28 mai 1998

Candidat n° 21

«Nous devrions presque précéder l'évolution. Pourtant nous sommes déjà en retard.»

Alain Bron, responsable informatique au CESSNOV, in Journal du Nord Vaudois, 23 avr. 1998

Candidat n° 22

«La bienfacture est manifestement de très très bonne qualité.»

Jimmy Delaloye, chef du Service des routes valaisannes, supra TSR, 8 sep. 1998

Candidate n° 23

«RPLP: pourquoi tant de haine envers les camions?»

Fédération patronale vaudoise, Service d'information, 15 septembre 1998

Candidate n° 24

«Pour compliquer les choses, nous devons refouler les délinquants et ceux qui abusent de notre hospitalité, cause d'un xénophobisme exacerbé.»

Christiane Langenberger, conseillère nationale radicale, in Coopération, 8 juillet 1998

Candidat n° 25

«Pendant des décennies, nous avons réfléchi au changement de millénaire et voilà que tout à coup -beaucoup plus tôt que prévu- il est là, à notre porte.»

Anton Felder, vice-président de la direction générale de Coop-Suisse, in Coopération, 29 juillet 1998

Candidat n° 26

«C'est la première fois que Robert Redford se dirige lui-même dans un film en harmonie avec la nature en forme de métaphore sur les rapports humains.»

Jean-François Cerf, rédacteur de mode et de cinéma, in Coopération, 9 septembre 1998

Candidat n° 27

«Le placement de ce repas fait d'ailleurs l'objet d'un examen scrupuleux pour déterminer qui sont les valeurs montantes dans ce Gotha helvétique. Le Comptoir Suisse est encore la seule foire en Suisse qui place ses invités par place et non par table.»

Antoine Hoefliger, président à vie du Comptoir, in Les brèves du Comptoir, 17 septembre 1998

Candidat n° 28

«L'avenir de la presse écrite est encore pour demain.»

Michel Berney, directeur chez Edipresse, lors d'une conférence au Rotary-Club de Morges, le 1er septembre 98

Candidat n° 29

«Il ne s'agit pas de dire oui ou non, nous sommes plus futés.»

Pierre Guignard, syndic de Villeneuve, in 24 Heures, 12 septembre 1998

Candidate n° 30

«J.-F. Thonney ayant donné des réponses satisfaisantes à chaque point, ces interrogations sont restées de simples questions.»

Nina Brissot-Carrel, chroniqueuse locale, in Le régional, 20 décembre 1996

Candidat n° 31

«À force de faire parler les vestiges, on se pose des questions sur soi-même.»

Gilbert-Auguste Kaenel, directeur du Musée d'Archéologie de Lausanne, in 24 Heures, 12 octobre 1998

Candidat n° 32

«La femme n'est plus considérée comme un animal domestique.»

Boris Senff, critique littéraire et ami des bêtes, in 24 Heures, 8 septembre 1998

Candidat n° 33

«La grève n'est pas interdite, mais elle n'est pas autorisée non plus. La position du gouvernement est d'utiliser le terme d'illicite, pour faire comprendre qu'il ne souhaite pas cette grève.»

Laurent Rebeaud, porte-parole du Conseil d'Etat vaudois, in 24 Heures, 24 septembre 1998

Candidat n° 34

«Nous nous donnons des moyens de visibilité et nous voulons jouer le rôle du grain de sable dans la cour des grands.»

Jean-Charles Rielle, médecin anti-tabagique, in Le Temps, 20 octobre 1998

 


La remise des prix a eu lieu le samedi 12 décembre 1998
à 11h30, à la librairie Basta!-Chauderon,
Petit-Rocher 4, Lausanne